Heineken enregistre une croissance à deux chiffres grâce à des bières plus chères et à la reprise après le coronavirus. Néanmoins, la société mère de Alken Maes met en garde contre une forte hausse des prix cette année en raison de l'inflation.
Le géant hollandais de la bière se remet bien après l'année de coronavirus 2020 catastrophique : l'an dernier, le chiffre d’affaires a augmenté de pas moins de 11,8 %, principalement en raison de l'augmentation des prix et de la « premiumisation ». Les consommateurs ont préféré les bières premium plus chères, comme la Affligem et la marque IPA Lagunitas. Le volume a augmenté de 4,6 %, représentant 231 millions d'hectolitres de bière. En Europe, le groupe brassicole a vendu 3,8 % de bière en plus, principalement en raison de l'assouplissement des mesures coronavirus au dernier trimestre.
Au début de l'année dernière, le PDG, Dolf van den Brink, a annoncé un programme radical pour réduire ses couts de deux milliards d'euros. Pas moins de 8 000 emplois, soit environ un dixième de l'ensemble des emplois, seraient supprimés. Aujourd'hui, cet assainissement est en bonne voie et 1,3 milliard d'euros ont déjà été économisés.
Malgré un bénéfice d'un milliard de dollars, Van den Brink met déjà en garde contre une augmentation significative des prix en 2022. Heineken prévoit une augmentation des couts de production d'environ 15 % en raison de l'inflation élevée et de la pression continue sur la chaine d'approvisionnement. Les prix des matières premières, de l'énergie et des transports sont particulièrement en hausse, selon le deuxième brasseur mondial. Heineken n’a d’autre choix que de compenser par des prix plus élevés, « ce qui peut entrainer une baisse de la consommation de bière », admet Van den Brink.
Source: www.retaildetail.be