Rayon vins

Mercredi 3 mai 2017 —

Un nouveau logo pour protéger l'authenticité des vins belges 

L'Association des vignerons flamands "Belgische Wijnbouwers" a lancé le 21 octobre un nouveau logo "100% Belgische Wijn" (Vin 100% belge). Elle entend ainsi garantir l'authenticité des vins concernés, après avoir constaté que certains producteurs de vin étrangers font passer leurs breuvages pour des vins belges, alors qu'ils n'utilisent pas de raisin cultivé en Belgique. 

Les vignerons flamands ont saisi l'occasion de l'ouverture à Bruxelles de la 18ème édition de Megavino, considéré comme le plus grand évènement vinicole du Benelux visant le grand public, pour présenter leur initiative. Ils reprochent à la législation européenne d'autoriser la référence à la Belgique pour des vins qui y sont bien produits, mais à base de cépages cultivés à l'étranger.

Les 6 domaines vinicoles à l'origine de la démarche estiment qu'en agissant de la sorte, les producteurs étrangers tentent de s'approprier l'image de qualité des producteurs belges et d'opérer des ventes frauduleuses. Le nouveau logo entend protéger tant les producteurs que les consommateurs en établissant un cadre garantissant que le vin concerné est bien produit par un vigneron en Belgique, avec des raisins cultivés en Belgique.

Selon l'organisateur de Megavino Alain Bloeykens, cette volonté d'informer le consommateur vient à son heure. La production vinicole belge a été multipliée par cinq au cours des dix dernières années pour atteindre 10.000 hl, la superficie du vignoble a été multipliée par trois (221 ha) et les ventes de vin effervescent belge ont cru de 14.9%, souligne l'organisateur.

La campagne des vignerons flamands doit être amplifiée à partir de 2017 en collaboration avec l'"Association des Vignerons de Wallonie"..

www.belgischewijnbouwersvzw.be

Résultats records pour la viticulture belge en 2015

Après l’excellente année 2014, la production viticole belge a de nouveau progressé de 46% en 2015. Au total, plus d’un million de litres de vin ont été produits en 2015. Les vins mousseux en particulier ont enregistré d’excellents résultats. C’est ce qui ressort d’une étude du SPF Économie en collaboration avec le professeur Ghislain Houben de l’Université de Hasselt.

Un million de litres, c’est un record absolu pour la viticulture belge. Ce résultat remarquable est principalement dû aux bonnes conditions climatiques associées à une progression de la surface viticole en Belgique. Le vin mousseux occupe près de la moitié (46%) de la production totale : 474 829 litres en 2015, soit une augmentation de 25% par rapport à 2014 (380 363 litres). La fraicheur du climat belge est également propice à la production de mousseux. "Le climat belge diffère en effet assez peu de celui de la Champagne française. Par ailleurs, une attention particulière est apportée à la fabrication de mousseux dans les formations en viticulture et il s’avère que le marché est très favorable pour les vins mousseux belges" explique le professeur Ghislain Houben de l’Université de Hasselt.

La viticulture belge continue de se développer. Sur les 10 dernières années, la production belge a été multipliée par cinq et la surface viticole par trois. La production totale s’élevait, en 2006, à 220.556 litres ; dix ans plus tard à près de 1 million de litres.

Les données relatives à l’année de récolte 2015 dépeignent une situation provisoire puisque la procédure d’agrément n’est pas encore clôturée. Les statistiques indiquent qu’en 2015, la production initiale s’élevait à 1 025 499 litres pour une surface totale de 221 ha 28 a. Le vin blanc constitue 37% de la production totale, soit 375 816 litres contre 118 283 litres de vin rouge (12%). Le vin rosé ne représente qu’une petite partie de la production, avec un total de 53 079 litres (5%). 474 829 litres de vin mousseux ont en outre été produits en 2015, soit 46% de la production totale. Une perte de 3 492 litres a également été enregistrée. La récolte 2015 se caractérise avant tout par les volumes positifs. Les vins présentent de faibles teneurs en sucre et des taux d’acidité peu élevés.

En 2014, 96 viticulteurs ont été identifiés et contactés en vue d’obtenir leurs données de production. 21 d’entre eux (14 en Flandre et 7 en Wallonie) ont obtenu un agrément pour une AOP ou une IGP.

En 2015, 103 viticulteurs ont été identifiés et contactés en vue d’obtenir leurs données de production. Par rapport à 2014, deux d’entre eux ont arrêté leurs activités et neuf nouveaux venus ont été identifiés (dont 4 en Flandre-Occidentale).

Les vins espagnols de plus en plus convoités

Sopexa vient de présenter le Wine Trade Monitor, une enquête auprès de distributeurs issus de sept pays tiers. Si la France est toujours en position de leader, les challengers montrent leurs capacités à percer, c’est le cas de l’Espagne en particulier.

L’enquête de Sopexa auprès de 1.100 distributeurs de 7 pays tiers (Chine, Canada, Japon, Corée du Sud, États-Unis, Hong Kong, Russie), pesant pour 67 millions hl (dont 28 millions importés) révèle quelques surprises et confirme des tendances ressenties par les opérateurs lors du dernier Wine Trade Monitor de 2013. À l’instar de la montée en puissance de l’Espagne déjà pressentie lors de la dernière enquête. L’origine apparait comme ayant de bonnes perspectives de progression dans les deux années qui viennent. Pour expliquer cette position plus que favorable des vins ibériques, Sopexa a demandé à Christian Barré, DG de Ricard Espagne quelles sont les forces de cette filière. Selon lui, le bon rapport qualité/prix des vins mais aussi l’organisation de la profession pour exporter, la bonne utilisation des fonds européens pour financer la promotion des vins à l’étranger, l’accessibilité et la bonne image de la gastronomie espagnole sous forme de tapas, ainsi que la présence d’entreprises ayant des dimensions suffisantes pour l’export sont les ingrédients de la réussite espagnole. Par ailleurs, l’Espagne présente un potentiel de développement fort en Espagne, grâce à ses profils de vin. Ils se caractérisent par une saveur "que les Coréens apprécient et qui pourrait se traduire par le mot japonais umami (la cinquième saveur)" souligne Suk Young Choung, directrice de l’agence Sopexa Corée.