Palm laisse tomber deux mois de loyer pour ses 110 établissements horeca

Vendredi 17 avril 2020 —

110 établissements horeca qui louent leur bien à Diepensteyn et Palm sont dispensés de payer leur loyer pour deux mois. "Nous craignons que sans aucune intervention financière beaucoup d'établissements doivent fermer et fassent faillite, déclare Peter Buelens, responsable de la communication des brasseries Palm, De Hoorn et Rodenbach.

Pour beaucoup d'exploitants horeca, la crise Corona n'entraine pas seulement une baisse considérable de leurs chiffres d'affaires, mais aussi parfois un coup fatal pour leur établissement. Pour enrayer cette tendance, la Brasserie Palm, bailleur des biens, et la société Diepensteyn, propriétaire du parc horeca, ont décidé d'agir. Initialement ils ont décidé de laisser tomber un mois de loyer pour les exploitants qui ont toujours payé correctement leur loyer: trois établissements seulement ne répondaient pas à ce critère, et les 110 autres ont été aidés. Ils se trouvent principalement dans le Brabant et dans les environs de Roulers.

Suite à la prolongation des mesures, ils ont décidé d'étendre leur soutien à un deuxième mois. "Nous espérons avoir pu donner ainsi à ces établissements un peu d'oxygène, ajoute Peter Buelens. S'ils ferment ou font faillites c'est aussi néfaste pour eux que pour nous."

La production de la brasserie est entretemps à l'arrêt. "La sécurité de notre personnel prévaut, explique Buelens. Ceux qui peuvent faire du télétravail le font, et l'enlèvement des stocks dans nos centres de distribution peut encore se faire. L'horeca est à l'arrêt dans le monde entier, les exportations vers l'étranger sont actuellement à sec. Les gens ne peuvent acheter nos produits que dans les drinkcenters, qui heureusement peuvent rester ouverts. Et dans les supermarchés, évidemment."

Michael Van de Bossche (44) exploite depuis onze ans le café 't Excuus à Steenhuffel. "Je trouve que c'est un très beau geste. Chapeau! En ce qui me concerne la crise Corona m'a couté 2.400 € alors que le loyer de mon établissement est de 1.150 € par mois." Buelens complète "Et ce, en sachant que les loyers de bien énormes à Bruxelles et à Bruges sont par conséquent beaucoup plus élevés. Nous avons déjà reçu beaucoup d'appels de cafetiers qui veulent nous remercier!".

Selon Michael, il y a beaucoup d'établissements qui ont des difficultés à se maintenir la tête hors de l'eau. "La plupart doivent avoir recours à leurs économies. Mais si c'est nécessaire pour survivre, il faut bien en passer par là." Comme le cafetier est aussi membre de Horeca Vlaanderen, il sait que beaucoup doivent plonger dans le rouge. "J'ai de la chance d'avoir mon affaire depuis déjà un bon moment et qu'elle tourne bien, mais pour les cafetiers débutants, c'est une catastrophe", dit-il avec compassion.

L'état accorde une prime accorde une prime en fonction des jours d'ouverture et d'autres facteurs et, si la situation se poursuit, s'y ajoutera une indemnité par jour. "Cela aide un peu à comble le puits, mais cela n'égale certainement pas la situation d'un établissement ouvert, constate Michael. Au début les autorités disaient que les établissements devaient fermer jusque début avril, cette échéance est à nouveau reportée. Et, soyons réalistes, cette crise n'est pas encore terminée. Nous pourrons faire usage de tous les soutiens, et nous sommes très heureux de la décision de Palm et Diepensteyn."

Source: HLN