Les distilleries vont temporairement produire de l'alcool désinfectant pour le secteur médical

Vendredi 20 mars 2020 —

Maintenant que la vie « normale » est au point mort, une véritable industrie du coronavirus est en train d’émerger : les distilleries nationales et étrangères se tournent vers la production d’alcool désinfectant. Même LVHM troque les flacons de parfum pour du gel pour les mains.

Après la maison de couture Xandres, qui s’est lancée dans la confection de masques, de plus en plus d’autres entreprises mettent leurs lignes de production à disposition pour lutter contre l’épidémie. Maintenant qu’il n’est plus possible de maintenir le statu quo, l’industrie du coronavirus devient une alternative évidente pour certains.

Compte tenu de l’énorme demande en gel désinfectant pour les mains, et que les cafés se doivent actuellement de garder portes closes, les distilleries et brasseries sont de plus en plus nombreuses à utiliser leurs moyens de production pour fabriquer de l’alcool désinfectant. En Belgique, l’idée a été lancée par la Stokerij Rubbens, fabricant de gin et de genièvre : lundi, la société a obtenu l’autorisation de l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé et aujourd’hui, la distillerie fournit déjà 10 000 litres d’alcool médical par jour. 

D’autres producteurs de spiritueux ont également suivi le mouvement, comme la distillerie De Moor à Alost, Brouwerij & Distileerderij Wilderen ou encore le célèbre producteur de gin Filliers, à Deinze, qui vient d’entrer la demande afin de pouvoir lui aussi se lancer bientôt. L’Administration générale des Douanes et Accises a, en effet, à la demande du ministre des finances Alexander De Croo, assoupli les règles d’octroi des licences pour la distillation de l’alcool désinfectant. La Croix-Rouge souligne que le gel pour les mains ou le désinfectant ne sont utiles que si leur teneur en alcool est supérieure à 70 %.

Source: RetailDetail