AB InBev News

Mercredi 3 mai 2017 —

AB InBev fait son entrée dans le bio en reprenant la marque Ginette

Après la Kwak, la Tripel Karmeliet et la Deus, AB InBev met à nouveau la main sur une bière d’origine belge. Le géant brassicole acquiert en effet la bière biologique Ginette, originaire du Brabant wallon.

La Ginette fut lancée en 2009 par trois amis originaires du Brabant wallon. Si l’un d’eux a depuis lors quitté le projet, deux nouveaux actionnaires sont entrés au capital. Pour deux ans seulement, puisque AB InBev acquiert aujourd’hui l’entièreté des parts des quatre entrepreneurs derrière le projet.

À l’origine, il n’existait qu’une seule Ginette, une blanche. Trois autres variétés sont aujourd’hui venues s’ajouter au panier : une blonde, une triple et une fruitée. Ginette est brassée à façon, ce qui signifie que les entrepreneurs derrière la marque ne disposent pas d'une brasserie propre et font dès lors brasser leurs bières par un autre brasseur, en l’occurrence ici par La Binchoise. La demande envers des bières biologiques augmentant, deux choix se présentaient aux instigateurs du projet : construire leur propre brasserie ou nouer un partenariat. Selon le co-fondateur de la marque Didier Hamoir, le choix d’AB InBev allait de soi. Cela lui permettra, en tant qu’employé du géant brassicole, de continuer à se concentrer sur le développement d’idées liées au bio. "Avec mes trois associés qui resteront consultants pour ABI, nous voulons continuer à développer de nouveaux concepts en lançant par exemple trois bars bios en 2017", poursuit ce paysagiste de formation.

"Il est clair qu’il y a une demande de bière bio de la part des consommateurs et jusqu’ici Ginette a fait un excellent travail, commente pour sa part Korneel Warlop, porte-parole d’AB InBev. Grâce à notre expertise en matière de distribution, nous pourrons introduire la bière à une audience plus large", ajoute-t-il.

La bière sera dans un premier temps toujours brassée à Binche. La production devrait doubler, à 3.000 hl en 2017, la capacité maximale pour la marque Ginette dans les locaux de la Binchoise. "On cherche une solution pour la suite", confie Didier Hamoir.

www.ginettebeer.com

La Jupiler NA sera bientôt... sans alcool

Le premier groupe brassicole mondial entend faire passer sa part de production de bières sans alcool ou faiblement alcoolisées de 9% aujourd'hui à 20% en 2025. Pour ce faire, l'entreprise prévoit une petite adaptation pour sa marque la plus populaire en Belgique, la Jupiler. La pils liégeoise compte aujourd'hui une version NA (no alcohol) à 0,5% vol. alc. qui va disparaitre au profit d'une Jupiler 0,0%, ont annoncé les responsables du groupe au cours d'une conférence de presse à Bruxelles.

La nouvelle bière a été brassée selon un processus brassicole breveté "dans lequel le gout et le corps sont mieux maintenus que dans les variantes non-alcoolisées précédentes, même après que l'alcool a été extrait", explique Tom Dumortier, maitre-brasseur chez AB InBev.

Contrairement à la NA, la 0,0 subit un processus de fermentation complet avant d'être désalcoolisée. Un travail est fait également sur les sucres présents lors du brassage afin de ne pas perdre trop de gout. "Le processus a été élaboré dans notre centre de recherches à Louvain. AB InBev l'a ensuite pratiqué sur la Brahma, la Budweiser Prohibition, la Corona et enfin la Jupiler aujourd'hui, une première européenne", ajoute M. Dumortier.

La produit sera dans un premier temps conçu dans les installations de la brasserie Bellevue à Leeuw-Saint-Pierre (Brabant flamand), où le groupe dispose de l'outillage nécessaire. Dans un passé récent, la bière de Jupille a connu des variantes aux succès mitigés pour AB InBev. Si la Blue à 3,3% est toujours en lice et célèbre cette année son dixième anniversaire, deux autres créations ont été interrompues: la blonde forte Tauro, lancée à l'automne 2008, et la Jupiler Force.

Cette boisson sans alcool, présentée à son lancement en 2011 comme un "soda brassé", n'a jamais trouvé son public. "Le produit était en avance sur son temps", veut-on croire chez AB InBev. Les attentes sont en tout cas grandes pour la nouvelle venue, avec dans un premier temps l'objectif de dépasser les volumes actuellement consacrés à la NA.

"Le taux de pénétration des bières NABLAB (No-Alcohol Beer or Lower-Alcohol Beer) est très faible en Belgique par rapport à des marchés comme l'Allemagne et l'Espagne. Nous entrevoyons donc une belle marge de progression", a commenté le porte-parole du groupe, Korneel Warlop, ajoutant que cette année, le marché de la bière sans alcool avait augmenté de 13% en Belgique par rapport aux neuf premiers mois de 2015.

AB InBev rachète le n° 1 du matériel de brassage amateur

L’annonce est officielle depuis le 15 octobre : le principal fournisseur américain de matière première et d’équipement pour les brasseurs amateurs Northern Brewer & Midwest passe dans les mains de AB InBev. La boutique en ligne avait été lancée il y a 23 ans.

Un moyen évident de maitriser verticalement la filière en coupant l’herbe sous le pied aux brasseurs amateurs. Rappelons que sans le brassage amateur, la révolution brassicole n’aurait jamais eu lieu.

En France, le groupe InBev maitrise également un homebrew shop majeur puisque Bières du Monde fait partie du portefeuille de Saveur Bières racheté cette année par le géant belge.

Asahi boucle le rachat des marques Peroni et Grolsch

Le 11 octobre, le brasseur japonais Asahi Group a annoncé avoir bouclé l'acquisition des marques Peroni et Grolsch du britannique SABMiller, qui s'est défait de ces actifs pour pouvoir conclure son mariage avec le belgo-brésilien AB InBev.

Cette transaction s'élève à 2,55 milliards €, a indiqué Asahi dans un communiqué, ajoutant qu'il divulguerait l'impact sur ses comptes le 2 novembre, à l'occasion de la publication de ses résultats trimestriels.

Le groupe, en quête de relais de croissance en dehors de l'archipel, met ainsi un pied un pied en Europe. Le lot racheté, qui comprend la marque britannique Meantime en sus de l'italienne Peroni et de la néerlandaise Grolsch, réalise des ventes annuelles de 747 millions € et compte cinq usines, pour un effectif d'environ 1.650 employés.

Coca-Cola : veut racheter à AB InBev sa part dans une filiale africaine

Le 10 octobre, Coca-Cola a annoncé qu'il va exercer ses droits de rachats de la participation d'AB InBev (ABI) dans son embouteilleur Coca-Cola Beverages Africa (CCBA), après la finalisation de la fusion entre ABI et SABMiller.

Le géant américain des sodas explique qu'il a l'intention de mettre en œuvre son plan stratégique de long terme sur ces marchés avec d'autres partenaires, précisant qu'il dispose de nombreux partenaires existants qualifiés et intéressés sur les territoires concernés.

Coca-Cola négociera dans les tous prochains mois les termes de la transaction avec AB InBev, qui seront suivis ensuite par le processus d'approbation règlementaire. Il négociera aussi avec des partenaires potentiels pour re-franchiser CCBA dès que possible.

Un camion sans conducteur livre 45 000 canettes de bière pour AB InBev

Otto, une filiale d’Uber, a livré 45.000 canettes de bière Budweiser à Colorado Springs, dans l’État américain du Colorado, au moyen d’un camion sans conducteur. Selon son disque, le camion a parcouru une distance de 192 km, après être entré sur l’autoroute à Fort Collins.

Pendant le trajet de deux heures, le chauffeur est resté sur la couchette dans la cabine, d’où il a pu surveiller la conduite avec des responsables d’Otto et Anheuser-Busch, une filiale du géant belgo-brésilien de la brasserie, AB InBev.

Il s’agit de la première livraison de produits ayant une valeur commerciale au moyen d’un camion sans conducteur (autonome). Celui-ci a parcouru cette distance à une vitesse moyenne de 89 km/h, et cette course a été payée au prix du marché.

Otto, qui a été rachetée en aout pour 680 millions de dollars par Uber, et Anheuser-Busch ont bénéficié de la collaboration de la police locale. Celle-ci a escorté le camion, bien que Colorado, comme la plupart des autres états américains, n’interdise pas expressément le transport par camion autonome.

Pendant la course, le conducteur n’a repris qu’une seule fois le volant : lorsque le camion a dû prendre les bretelles d’entrée et de sortie de l’autoroute.